Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
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Vipérator
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Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
Bonsoir à tous.
La semaine passée, je suis allé rouler 4 jours à Villard de Lans (Vercors) avec les Vulcano Boys, un groupe de VTTistes belges. Voici le compte rendu d'un séjour de rêve.
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De retour du Vercors après 4 jours de plaisir et d’efforts. Un défi physique et une belle aventure humaine qui a commencé le 1er juin au bord de l’E42 où les Vulcano Boys s’étaient donnés rendez-vous.
1er juin
Après avoir embarqué les bécanes, les bagages et quelques bricoles (des fruits secs, des dattes, quelques abricots, un gâteau, des figuettes, etc.) dans la camionnette, nous prenons le « Chemin du Soleil » (ahem), direction l’E411, Luxembourg, Dijon, Lyon et Grenoble pour arriver vers 17 heures à Villard de Lans. La température est fraîche : 4° … Gloups. Heureusement, l’ambiance est bonne entre nous et nous sommes bien logés à la Taïga (http://www.lataiga.com). Dominique, notre hôte, nous briefe. Manifestement, l’homme connaît et aime sa région et, surtout, il aime la faire découvrir. Un véritable ambassadeur du Vercors. Nous rangeons nos machines dans la remise prévue à cet effet et nous nous préparons pour le lendemain autour d’un bon repas (manchons de canard et ravioles, tarte aux myrtilles) raisonnablement arrosé.
2 Juin
Les choses sérieuses commencent. Dominique a déjà chargé la trace de notre parcours (intitulé de « Val à Val ») dans les GPS. Nous avalons notre petit-déjeuner. L’appétit est bon (comme d’habitude). Malgré la météo (temps froid et ciel bas), le moral est au beau fixe. Nous avons hâte de découvrir les sentiers. Le début de notre parcours n’est pas aisé. L’humidité a en effet rendu les pierres glissantes et ne facilite pas notre progression ascensionnelle, nous obligeant parfois à pousser nos biclous dans cette partie plutôt forestière et, honnêtement, peu emballante. Heureusement, vers midi, les nuages cèdent la place au Roi Soleil. Le parcours prend littéralement de la hauteur. On flirte avec les 20°. Nous passons dans une zone plus calcaire. Le regard porte loin. Nous entrons dans un autre type de relief. Les descentes piégeuses succèdent aux grimpettes interminables. Les pâturages sont couverts de fleurs. C’est magnifique. Après 50 km et 1900 m de D+, nous décidons de couper pour rentrer à Villard et saluer les BMB aux CDS mais, hormis un forumeur, nous ne verrons personne. Tant pis. Nous rentrons à la Taïga un peu sur notre faim. Heureusement, Dominique et Josée ont prévu de quoi y remédier : des joues de porc (ça ressemble à des carbonnades), des pâtes et des carottes ainsi qu’une faisselle de chèvre au miel. Un délice. N’oublions la p’tite Chartreuse pour faire glisser tout ça.
3 juin
Aujourd’hui : la traversée des hauts plateaux et de la réserve naturelle. Ça nous branche. Dominique nous drope par les gorges de la Bourne et les routes de montagne au Col de Rousset, dans la Drôme, avec de sympathiques collègues des Yvelines. En chemin nous croisons 2 BMBistes. Nous empruntons une partie des CDS où nous croiserons les deux premiers binômes des Elites. Heureusement, nous quitterons bien vite le parcours pour nous retrouver seuls, au calme, loin du stress de la course. Nous grimpons les premiers cols le derrière sur le bec de selle. La neige a laissé quelques traces. Étonnant. Nous poussons sur les manivelles pour atteindre le sommet où s’ouvre enfin le Grand-Livre du Vercors, dont ce premier chapitre ne se fermera aujourd’hui que 60 kilomètres plus loin. Une vraie débauche de fleurs s’étend devant nous. La nature se déchaîne : les pensées sauvages, les orchis, les ophrys, les gentianes, les myosotis nous inondent de leur couleur. Et puis, ces montagnes … Nous en rêvions pendant ces longs mois d’attente en feuilletant les catalogues, en surfant sur la Toile et en parcourant les récits de voyage en VTT et, là, nous y sommes. De spectateurs, nous devenons acteurs de notre passion. La trace de ce jour est rapide et fait la part belle à de superbes descentes, caillouteuses à souhait. Il s’agit de faire gaffe et de bien lire le terrain. Nous passons dans des endroits déments, jouant des freins pour redresser le cap et remettre la machine dans la trajectoire. Ça chauffe, les pierres volent sur notre passage. Les plus prudents passent parfois à pied, les plus téméraires (ou les plus inconscients) s’engouffrent et déboulent dans les ravins. Géant. L’adrénaline monte. Un rêve. Nous grimpons les cols et les murs au mental. Ici, pas de moyenne « absalonienne » mais la satisfaction de tenir au maximum sur le biclou. Le bagage technique et la préparation physique font la différence entre nous mais le plaisir est identique pour tous. La nature nous porte dans l’effort et nous incite à nous dépasser. Nous nous soutenons dans la ténacité et le courage même si, parfois, nous sommes à la limite du raisonnable. Nous ne regrettons rien. Les mécaniques souffrent également mais avalent les pierriers et les racines sans sourciller.
Après 60 kilomètres de réel bonheur, nous rentrons au train à la Taïga après une descente de fous. Le temps de reprendre figure humaine et de nous doucher, nous filons vers le bourg pour confier notre corps meurtri aux mains expertes de professionnelles … en vue d’un très agréable massage sportif. Après un passage au hammam, nous rejoignons, le mollet léger, notre petit nid.
Le soir, autour d’un repas reconstituant (des pâtes au bleu du Vercors et une faisselle au lait de vache et, bien sûr, un ch’tit Genepi), nous nous repassons le film de cette journée ensoleillée en compagnie de nos collègues des Yvelines.
4 juin
Départ non loin du Col de Rousset. Notre chauffeur ne dit mot quant à notre destination précise et nous avions trouvé que Dominique était peu disert, voire évasif quant à notre périple de ce jour. Que cachait donc ce silence ? Une belle surprise, pardi ! L’ascension d’une ancienne voie romaine, un magnifique sentier en caillasse taillé dans la roche, offrant à nos yeux ébahis une vue splendide sur Die, la vallée et, au loin, le mythique Mont Ventoux. Nous frappons là à la Porte du Midi. On devine la Provence. Un simple parapet de pierre nous sépare du vide. Nous grimpons sous la bienveillance des falaises des Hauts-Plateaux. Frissons garantis. Ce diable de Dominique a tout bien préparé. Comme chaque jour, notre Ange gardien nous passe un petit coup de fil pour s’assurer que tout va bien et pour connaître nos impressions. Nous sommes au 7e ciel, aux anges. Quel service ! Là aussi, nous empruntons une partie des CDS, mais à l’envers. Une petite pluie fine, heureusement de courte durée, commence hélas à tomber, ce qui rend certains passages périlleux. Les pierres se transforment en savonnettes. Certains chutent ; heureusement sans gravité. Nous redoublons donc de prudence et ne prenons aucun risque. Juste ce qu’il faut pour nous faire mousser les neurones et nous sentir vibrer, d’autant que le GPS est formel : une grosse difficulté nous attend, à savoir une pente accusant 700 mètres de D+ sur 10 km en une fois. Pas de répit. Il faut mériter notre paradis. No pain, no gain. Le soleil nous écrase sur la partie asphaltée. L’effort est soutenu mais nous y parvenons, accompagnés dans les derniers mètres par un splendide vautour fauve tournoyant autour de nos têtes. Il attend peut-être son repas du soir …
Le nôtre sera frugal : une solide tartiflette (et un morceau de tarte aux noix) avant de passer une soirée délirante …
5 juin
Dernière sortie. Dehors, le temps est maussade. Il pleut, il fait froid. Pas un temps à mettre un biker dehors. On pense même à sortir les gants longs. Non, les Vulcanos ne sont pas des chochottes, même si nous doutons de l’intérêt de cette sortie. Dominique, toujours prêt, nous conduit en pleine forêt, histoire de nous éviter une sortie trop imbuvable au vu de la météo annoncée. Nous démarrons donc dans des conditions peu engageantes. Après quelques kilomètres, une crevaison (le seul problème technique de notre séjour) nous impose un arrêt dans le froid et la brume. Heureusement, la réparation est rapide. Il pleut toujours, le moral est bas mais nous roulons. C’était sans compter sans Dominique et ses relations avec les Éléments. Notre Grand Sorcier s’est en effet arrangé avec Éole et ses acolytes pour écarter bien vite les nuages, le vent et la pluie. Hélios lui prête main-forte pour nous délivrer de la grisaille et nous offrir sur un plateau d’argent un dernier après-midi radieux. En effet, après la Molière, pendant que nous montons sur la crête, en dépassant Charande, le p’tit gris cède la place au Grand Bleu qui restera fidèlement à nos côtés durant tout le reste de la traversée. La trace est bien entendu superbe, les panoramas incitent à la rêverie et à la contemplation. Vue imprenable sur les alpages en contrebas. On se croirait dans le décor d’un réseau ferroviaire miniature. Une solide portion de racines s’offre à nos crampons. Vu l’humidité ambiante, c’est assez casse-pipe. Les grandes gueules se taisent, concentrées sur la lecture du terrain. Nous lisons même en Braille, jugeant chaque racine pour en déterminer la faille qui nous permettra de passer sans encombre. La moindre erreur peut en effet faire mal. Un véritable exercice d'équilibre. Nous n’entendons que le chant des oiseaux et le claquement des pneus glissant sur les racines. Les suspensions sont mises à rude épreuve. Nous décidons de profiter de ce soleil généreux pour sécher nos vêtements et déjeuner au balcon de Mère Nature. On sort les baguettes, le fromage, le saucisson, les fruits. On est bien, on est bien. « Wie Gott in Frankreich », disent les Allemands. Nous savourons. Le plus dur sera de repartir vers la vallée. Heureusement, les chemins sont de toute beauté. Une beauté sauvage qu’il faut toutefois mériter. Nos mollets s’en souviennent. Après une belle et dernière remontée du tonnerre de Dieu le Père, l’après-midi se termine par d’agréables chemins herbeux à travers différents villages et hameaux sortis d'un autre temps, ce qui nous permettra de faire baisser la pression et de revenir en « mode touriste » à la Taïga.
Après avoir débarbouillé nos montures, nous profitons de notre dernière soirée sur la terrasse avec Dominique et Josée. On partage le vin, la bière, on échange nos émotions, nos impressions. Les rires fusent ! Un beau moment de convivialité.
Il faut hélas penser à emballer et ranger les machines dans la camionnette et à préparer les bagages avant de déguster cette fameuse Vercouline au Bleu de Sassenage précédée d’une petite Clairette de Die. À tomber par terre ! Nous lui avons d’ailleurs fait honneur. Et que dire de cette glace au Génépi …
6 juin
Les grandes aventures ont hélas une fin mais, vous l’aurez compris, nous avons passé un séjour digne de toutes nos espérances. Notre bonne entente, notre solidarité, notre émerveillement y ont certainement joué un rôle capital mais qu’aurait été notre périple sans le professionnalisme, l’écoute et les attentions de nos hôtes de la Taïga. Dominique, à qui rien n’échappe, veillait à notre bien-être visuel et physique sur nos bécanes tandis que Josée se souciait de notre confort gastronomique et … textile. En effet, chaque jour, nous récupérions nos vêtements et chaussures secs. Délicate attention. Merci à elle.
Un organisateur qui confectionne des parcours selon les envies et les attentes du jour, c’est du grand luxe. Merci donc une nouvelle fois à eux pour ce grand professionnalisme, ces sourires, cette écoute, cette présence et, au risque de nous répéter, pour toutes ces petites attentions qui ont rendu notre séjour si agréable et qui nous ont permis de découvrir le VTT de montagne, le vrai VTT, et de voir nos machines sous un autre jour.
Les « Vertacomico Boys » vous saluent bien … haut !
La semaine passée, je suis allé rouler 4 jours à Villard de Lans (Vercors) avec les Vulcano Boys, un groupe de VTTistes belges. Voici le compte rendu d'un séjour de rêve.
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De retour du Vercors après 4 jours de plaisir et d’efforts. Un défi physique et une belle aventure humaine qui a commencé le 1er juin au bord de l’E42 où les Vulcano Boys s’étaient donnés rendez-vous.
1er juin
Après avoir embarqué les bécanes, les bagages et quelques bricoles (des fruits secs, des dattes, quelques abricots, un gâteau, des figuettes, etc.) dans la camionnette, nous prenons le « Chemin du Soleil » (ahem), direction l’E411, Luxembourg, Dijon, Lyon et Grenoble pour arriver vers 17 heures à Villard de Lans. La température est fraîche : 4° … Gloups. Heureusement, l’ambiance est bonne entre nous et nous sommes bien logés à la Taïga (http://www.lataiga.com). Dominique, notre hôte, nous briefe. Manifestement, l’homme connaît et aime sa région et, surtout, il aime la faire découvrir. Un véritable ambassadeur du Vercors. Nous rangeons nos machines dans la remise prévue à cet effet et nous nous préparons pour le lendemain autour d’un bon repas (manchons de canard et ravioles, tarte aux myrtilles) raisonnablement arrosé.
2 Juin
Les choses sérieuses commencent. Dominique a déjà chargé la trace de notre parcours (intitulé de « Val à Val ») dans les GPS. Nous avalons notre petit-déjeuner. L’appétit est bon (comme d’habitude). Malgré la météo (temps froid et ciel bas), le moral est au beau fixe. Nous avons hâte de découvrir les sentiers. Le début de notre parcours n’est pas aisé. L’humidité a en effet rendu les pierres glissantes et ne facilite pas notre progression ascensionnelle, nous obligeant parfois à pousser nos biclous dans cette partie plutôt forestière et, honnêtement, peu emballante. Heureusement, vers midi, les nuages cèdent la place au Roi Soleil. Le parcours prend littéralement de la hauteur. On flirte avec les 20°. Nous passons dans une zone plus calcaire. Le regard porte loin. Nous entrons dans un autre type de relief. Les descentes piégeuses succèdent aux grimpettes interminables. Les pâturages sont couverts de fleurs. C’est magnifique. Après 50 km et 1900 m de D+, nous décidons de couper pour rentrer à Villard et saluer les BMB aux CDS mais, hormis un forumeur, nous ne verrons personne. Tant pis. Nous rentrons à la Taïga un peu sur notre faim. Heureusement, Dominique et Josée ont prévu de quoi y remédier : des joues de porc (ça ressemble à des carbonnades), des pâtes et des carottes ainsi qu’une faisselle de chèvre au miel. Un délice. N’oublions la p’tite Chartreuse pour faire glisser tout ça.
3 juin
Aujourd’hui : la traversée des hauts plateaux et de la réserve naturelle. Ça nous branche. Dominique nous drope par les gorges de la Bourne et les routes de montagne au Col de Rousset, dans la Drôme, avec de sympathiques collègues des Yvelines. En chemin nous croisons 2 BMBistes. Nous empruntons une partie des CDS où nous croiserons les deux premiers binômes des Elites. Heureusement, nous quitterons bien vite le parcours pour nous retrouver seuls, au calme, loin du stress de la course. Nous grimpons les premiers cols le derrière sur le bec de selle. La neige a laissé quelques traces. Étonnant. Nous poussons sur les manivelles pour atteindre le sommet où s’ouvre enfin le Grand-Livre du Vercors, dont ce premier chapitre ne se fermera aujourd’hui que 60 kilomètres plus loin. Une vraie débauche de fleurs s’étend devant nous. La nature se déchaîne : les pensées sauvages, les orchis, les ophrys, les gentianes, les myosotis nous inondent de leur couleur. Et puis, ces montagnes … Nous en rêvions pendant ces longs mois d’attente en feuilletant les catalogues, en surfant sur la Toile et en parcourant les récits de voyage en VTT et, là, nous y sommes. De spectateurs, nous devenons acteurs de notre passion. La trace de ce jour est rapide et fait la part belle à de superbes descentes, caillouteuses à souhait. Il s’agit de faire gaffe et de bien lire le terrain. Nous passons dans des endroits déments, jouant des freins pour redresser le cap et remettre la machine dans la trajectoire. Ça chauffe, les pierres volent sur notre passage. Les plus prudents passent parfois à pied, les plus téméraires (ou les plus inconscients) s’engouffrent et déboulent dans les ravins. Géant. L’adrénaline monte. Un rêve. Nous grimpons les cols et les murs au mental. Ici, pas de moyenne « absalonienne » mais la satisfaction de tenir au maximum sur le biclou. Le bagage technique et la préparation physique font la différence entre nous mais le plaisir est identique pour tous. La nature nous porte dans l’effort et nous incite à nous dépasser. Nous nous soutenons dans la ténacité et le courage même si, parfois, nous sommes à la limite du raisonnable. Nous ne regrettons rien. Les mécaniques souffrent également mais avalent les pierriers et les racines sans sourciller.
Après 60 kilomètres de réel bonheur, nous rentrons au train à la Taïga après une descente de fous. Le temps de reprendre figure humaine et de nous doucher, nous filons vers le bourg pour confier notre corps meurtri aux mains expertes de professionnelles … en vue d’un très agréable massage sportif. Après un passage au hammam, nous rejoignons, le mollet léger, notre petit nid.
Le soir, autour d’un repas reconstituant (des pâtes au bleu du Vercors et une faisselle au lait de vache et, bien sûr, un ch’tit Genepi), nous nous repassons le film de cette journée ensoleillée en compagnie de nos collègues des Yvelines.
4 juin
Départ non loin du Col de Rousset. Notre chauffeur ne dit mot quant à notre destination précise et nous avions trouvé que Dominique était peu disert, voire évasif quant à notre périple de ce jour. Que cachait donc ce silence ? Une belle surprise, pardi ! L’ascension d’une ancienne voie romaine, un magnifique sentier en caillasse taillé dans la roche, offrant à nos yeux ébahis une vue splendide sur Die, la vallée et, au loin, le mythique Mont Ventoux. Nous frappons là à la Porte du Midi. On devine la Provence. Un simple parapet de pierre nous sépare du vide. Nous grimpons sous la bienveillance des falaises des Hauts-Plateaux. Frissons garantis. Ce diable de Dominique a tout bien préparé. Comme chaque jour, notre Ange gardien nous passe un petit coup de fil pour s’assurer que tout va bien et pour connaître nos impressions. Nous sommes au 7e ciel, aux anges. Quel service ! Là aussi, nous empruntons une partie des CDS, mais à l’envers. Une petite pluie fine, heureusement de courte durée, commence hélas à tomber, ce qui rend certains passages périlleux. Les pierres se transforment en savonnettes. Certains chutent ; heureusement sans gravité. Nous redoublons donc de prudence et ne prenons aucun risque. Juste ce qu’il faut pour nous faire mousser les neurones et nous sentir vibrer, d’autant que le GPS est formel : une grosse difficulté nous attend, à savoir une pente accusant 700 mètres de D+ sur 10 km en une fois. Pas de répit. Il faut mériter notre paradis. No pain, no gain. Le soleil nous écrase sur la partie asphaltée. L’effort est soutenu mais nous y parvenons, accompagnés dans les derniers mètres par un splendide vautour fauve tournoyant autour de nos têtes. Il attend peut-être son repas du soir …
Le nôtre sera frugal : une solide tartiflette (et un morceau de tarte aux noix) avant de passer une soirée délirante …
5 juin
Dernière sortie. Dehors, le temps est maussade. Il pleut, il fait froid. Pas un temps à mettre un biker dehors. On pense même à sortir les gants longs. Non, les Vulcanos ne sont pas des chochottes, même si nous doutons de l’intérêt de cette sortie. Dominique, toujours prêt, nous conduit en pleine forêt, histoire de nous éviter une sortie trop imbuvable au vu de la météo annoncée. Nous démarrons donc dans des conditions peu engageantes. Après quelques kilomètres, une crevaison (le seul problème technique de notre séjour) nous impose un arrêt dans le froid et la brume. Heureusement, la réparation est rapide. Il pleut toujours, le moral est bas mais nous roulons. C’était sans compter sans Dominique et ses relations avec les Éléments. Notre Grand Sorcier s’est en effet arrangé avec Éole et ses acolytes pour écarter bien vite les nuages, le vent et la pluie. Hélios lui prête main-forte pour nous délivrer de la grisaille et nous offrir sur un plateau d’argent un dernier après-midi radieux. En effet, après la Molière, pendant que nous montons sur la crête, en dépassant Charande, le p’tit gris cède la place au Grand Bleu qui restera fidèlement à nos côtés durant tout le reste de la traversée. La trace est bien entendu superbe, les panoramas incitent à la rêverie et à la contemplation. Vue imprenable sur les alpages en contrebas. On se croirait dans le décor d’un réseau ferroviaire miniature. Une solide portion de racines s’offre à nos crampons. Vu l’humidité ambiante, c’est assez casse-pipe. Les grandes gueules se taisent, concentrées sur la lecture du terrain. Nous lisons même en Braille, jugeant chaque racine pour en déterminer la faille qui nous permettra de passer sans encombre. La moindre erreur peut en effet faire mal. Un véritable exercice d'équilibre. Nous n’entendons que le chant des oiseaux et le claquement des pneus glissant sur les racines. Les suspensions sont mises à rude épreuve. Nous décidons de profiter de ce soleil généreux pour sécher nos vêtements et déjeuner au balcon de Mère Nature. On sort les baguettes, le fromage, le saucisson, les fruits. On est bien, on est bien. « Wie Gott in Frankreich », disent les Allemands. Nous savourons. Le plus dur sera de repartir vers la vallée. Heureusement, les chemins sont de toute beauté. Une beauté sauvage qu’il faut toutefois mériter. Nos mollets s’en souviennent. Après une belle et dernière remontée du tonnerre de Dieu le Père, l’après-midi se termine par d’agréables chemins herbeux à travers différents villages et hameaux sortis d'un autre temps, ce qui nous permettra de faire baisser la pression et de revenir en « mode touriste » à la Taïga.
Après avoir débarbouillé nos montures, nous profitons de notre dernière soirée sur la terrasse avec Dominique et Josée. On partage le vin, la bière, on échange nos émotions, nos impressions. Les rires fusent ! Un beau moment de convivialité.
Il faut hélas penser à emballer et ranger les machines dans la camionnette et à préparer les bagages avant de déguster cette fameuse Vercouline au Bleu de Sassenage précédée d’une petite Clairette de Die. À tomber par terre ! Nous lui avons d’ailleurs fait honneur. Et que dire de cette glace au Génépi …
6 juin
Les grandes aventures ont hélas une fin mais, vous l’aurez compris, nous avons passé un séjour digne de toutes nos espérances. Notre bonne entente, notre solidarité, notre émerveillement y ont certainement joué un rôle capital mais qu’aurait été notre périple sans le professionnalisme, l’écoute et les attentions de nos hôtes de la Taïga. Dominique, à qui rien n’échappe, veillait à notre bien-être visuel et physique sur nos bécanes tandis que Josée se souciait de notre confort gastronomique et … textile. En effet, chaque jour, nous récupérions nos vêtements et chaussures secs. Délicate attention. Merci à elle.
Un organisateur qui confectionne des parcours selon les envies et les attentes du jour, c’est du grand luxe. Merci donc une nouvelle fois à eux pour ce grand professionnalisme, ces sourires, cette écoute, cette présence et, au risque de nous répéter, pour toutes ces petites attentions qui ont rendu notre séjour si agréable et qui nous ont permis de découvrir le VTT de montagne, le vrai VTT, et de voir nos machines sous un autre jour.
Les « Vertacomico Boys » vous saluent bien … haut !
Dernière édition par Vipérator le Ven 10 Juin - 6:56, édité 1 fois
Vipérator- Addict
- Messages : 541
Points : 6031
Date d'inscription : 10/08/2010
Age : 60
Localisation : Charleroi (BE)
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
c est un roman que tu nous a fait la . en tous cas j ai pris plaisir a le lire merci
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
Chapeau bas Messire viperator, on en redemande et on vous envie .
Merci pour le partage. S'il y a des photos n'hésite pas
Merci pour le partage. S'il y a des photos n'hésite pas
cbjf08- Modos
- Messages : 2089
Points : 9614
Date d'inscription : 15/05/2009
Localisation : Frontiere belgo luxembourgeoise
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
Tu viens tout simplement de me faire rêver, immergé par ton CR je voyageais, imaginais ...
Que dire de ce récit, de ce témoignage de dame nature et de l'esprit de votre hôte...
Des souvenirs pour la vie, ravis pour toi et félicitation
Que dire de ce récit, de ce témoignage de dame nature et de l'esprit de votre hôte...
Des souvenirs pour la vie, ravis pour toi et félicitation
arno- Admin
- Messages : 2465
Points : 10531
Date d'inscription : 02/08/2009
Age : 41
Localisation : Sedan
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
Content que cela vous ait plu.
Ce fut vraiment une belle expérience.
Lors de la dernière sortie, j'ai même reçu un SMS de notre Pat qui me demandait des nouvelles et qui me disait qu'il grimpait sous le déluge dans le Verdon.
C'était sympa .
Ce fut vraiment une belle expérience.
Lors de la dernière sortie, j'ai même reçu un SMS de notre Pat qui me demandait des nouvelles et qui me disait qu'il grimpait sous le déluge dans le Verdon.
C'était sympa .
Vipérator- Addict
- Messages : 541
Points : 6031
Date d'inscription : 10/08/2010
Age : 60
Localisation : Charleroi (BE)
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
juste une précision : dans le cr des VRAIS vulcano boys ils se plaignaient d'un poids mort à tirer toute la journée ...
vidéos:
https://www.youtube.com/watch?v=2k8JfyFVacg&feature=related
photos :
http://www.flickr.com/photos/63790355@N06/sets/72157626776549759/
bande de salauds ...
vidéos:
https://www.youtube.com/watch?v=2k8JfyFVacg&feature=related
photos :
http://www.flickr.com/photos/63790355@N06/sets/72157626776549759/
bande de salauds ...
philipper- Addict
- Messages : 895
Points : 6915
Date d'inscription : 26/05/2010
Age : 66
Localisation : couvin (belgique)
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
Magnifique !!!
Le CR, Les tophs, l'lambiance
Félicitations !
ça doit faire une palanquée de bornes tout ça ?
En tout cas je pense que tu as fait saliver tout le forum
Ramses
Le CR, Les tophs, l'lambiance
Félicitations !
ça doit faire une palanquée de bornes tout ça ?
En tout cas je pense que tu as fait saliver tout le forum
Ramses
Ramses08- Addict
- Messages : 884
Points : 6912
Date d'inscription : 01/04/2010
Age : 46
Localisation : Amagne
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
Ramses08 a écrit:ça doit faire une palanquée de bornes tout ça ?
245 km pour 7500 m de D+
Vipérator- Addict
- Messages : 541
Points : 6031
Date d'inscription : 10/08/2010
Age : 60
Localisation : Charleroi (BE)
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
Effectivement, belle performance sportive en plus
En tout cas ça donne franchement envie !!!!
En tout cas ça donne franchement envie !!!!
Ramses08- Addict
- Messages : 884
Points : 6912
Date d'inscription : 01/04/2010
Age : 46
Localisation : Amagne
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
A voir les photos !!
Il me semble qu'il y a eu plus de ripaille et d'orgie que de VTT
Comme d'hab, lorsque l'on sort avec VIP
Franchement super, ça donne vraiment envie....
Il me semble qu'il y a eu plus de ripaille et d'orgie que de VTT
Comme d'hab, lorsque l'on sort avec VIP
Franchement super, ça donne vraiment envie....
Le Lycan- pti nouveau
- Messages : 67
Points : 5079
Date d'inscription : 02/10/2010
Age : 57
Localisation : CHOOZ
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
Beau trip Vip, ça donne envie, vais me pencher sur le sujet pour partir avec mon fils une semaine dans les Alpes en Août.
p@t- Geek
- Messages : 1234
Points : 7541
Date d'inscription : 18/06/2010
Age : 65
Localisation : FROMELENNES
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
C'est génial comme truc.
Si ça t'intéresse, il y a la Transvercors les 3-4 septembre.
Une belle région.
Moins sauvage que les Alpes du Sud mais plus accessible.
Si ça t'intéresse, il y a la Transvercors les 3-4 septembre.
Une belle région.
Moins sauvage que les Alpes du Sud mais plus accessible.
Vipérator- Addict
- Messages : 541
Points : 6031
Date d'inscription : 10/08/2010
Age : 60
Localisation : Charleroi (BE)
Re: Cr Vipérator dans le Vercors (ça rime !)
Le Lycan a écrit:A voir les photos !!
Il me semble qu'il y a eu plus de ripaille et d'orgie que de VTT
Comme d'hab, lorsque l'on sort avec VIP
Faut bien nourrir la bête ...
Vipérator- Addict
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Points : 6031
Date d'inscription : 10/08/2010
Age : 60
Localisation : Charleroi (BE)
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